Lors du premier confinement, ma fille avait 2 ans et demi.
Elle est donc tombée dans les écrans (faute à notre manque d’énergie) avant ses 3 ans.
Heureusement, depuis, j’ai lu que la règle du 3-6-9-12 ne s’appuyait sur aucune étude scientifique
et que les premières études fiables menées sur le sujet parlent plutôt
d’éviter les écrans tant que le langage n’est pas bien installé
puis de les limiter à 1 heure par jour pour les enfants de 2 à 6 ans.
Notre usage des écrans était rétrospectivement dans les clous.
Mais en sortant de confinement, j’ai ressenti l’urgence de proposer
quelque chose qui prendrait la place des écrans fraîchement instaurés.
Je me suis alors jetée dans les librairies pour me procurer les livres
des histoires découvertes en vidéo comme Peppa Pig ou Disney.
Et puis, j’ai entendu parler d’un objet miraculeux : la Fabrique à Histoires de Lunii.
On me l’a tellement vantée comme outil anti-écran
que je me suis laissée convaincre et que je suis tombée dans la marmite.
Les résultats ont été à la hauteur de mes espérances.
Les livres et la Lunii ont suffit à éradiquer les écrans en douceur !
(Jusqu’au deuxième confinement…)
Après avoir acheté la Lunii, j’ai découvert qu’il existait
d’autres fabricants de machines à histoires audio pour enfants :
Bookinou, Joyeuse et même Clémentoni.
Edit du 18 janvier 2022 :
Depuis, nous avons aussi offert à notre fille l’enceinte Merlin.
BOOKINOU
Lorsque Lunii a mis en place son application studio
permettant d’enregistrer des histoires par les proches, Bookinou faisait doublon.
Et puis, quitte à raconter des histoires des livres présents à la maison,
je préfère les raconter en vrai plutôt que de les enregistrer.
Les quelques unes enregistrées n’ont même pas été écoutées par ma fille.
Quant aux systèmes d’autocollants, je le trouve encombrant.
JOYEUSE
Lorsque j’ai découvert ce cube à histoires,
j’ai vite compris qu’il n’était pas adapté à ma fille
puisqu’elle ne faisait pas au quotidien les gestes (dits instinctifs)
qui permettent de faire fonctionner l’appareil.
Mais lorsqu’il a fallu trouver un cadeau pour mon filleul de moins de 2 ans,
je n’ai pas osé lui proposer la Lunii (réputée à partir de 3 ans)
et me suis tournée vers la Conteuse Merveilleuse de Joyeuse.
C’était l’occasion de la tester.
Quelle déception… Si j’avais su, j’aurais pris la Lunii directement pour lui aussi.
Nous sommes 4 adultes et 3 enfants à avoir pesté contre ce cube soi-disant instinctif.
Les gestes sont très aléatoires.
Combien de fois nous sommes-nous relayés pour nous échiner à faire fonctionner l’appareil ?
Même réglé sur la sensibilité adaptée aux bébés…
Quand on comprend enfin le geste à effectuer,
les histoires ne sortant que dans un ordre aléatoire,
combien de fois nous sommes nous énervés
pour trouver l’histoire demandée par l’enfant ?
Vraiment, une grande déception.
Pour un tarif bien supérieur à celui de la Lunii.
Son seul point fort est son autonomie (outre son côté décoratif).
LUNII
La Lunii, elle, a changé nos vies. Vraiment.
Ses boutons sont très intuitifs.
Les enfants même plus petits savent très vite la prendre en main.
Ils savent par coeur le chemin pour accéder à ce qu’ils veulent écouter précisément.
Elle peut contenir des histoires à écouter de A à Z
mais aussi des comptines, des exercices de relaxation et des histoires participatives.
Elle propose même un contenu pédagogique adapté à des grands comme à des petits :
des histoires passionnantes pour mémoriser les règles d’orthographes,
des quizz des Incollables, l’Histoire de France, la mythologie, l’écologie…
Elle livre des adaptations audio de contenus connus comme
Il était une fois la vie, Mickey, Monsieur Madame…
Il est possible d’y ajouter des enregistrements (de notre voix ou d’une musique).
Depuis peu, il y a même un abonnement (facultatif) qui permet
de s’offrir chaque mois un nouvel album à prix avantageux.
Elle est résistante aux traitements des enfants (sauf à l’eau)
et en cas de panne, le Service Après Vente est très efficace.
Il existe même un mode nuit qui permet d’écouter plusieurs histoires d’affilée
avec une luminosité et un son réduits
dont les paramètres sont réglables individuellement.
Il y a une prise casque et ils en proposent même un sur leur site
qui permet de respecter une certaine limite de décibels
pour le bien des oreilles de nos enfants.
Notre fille utilise ce qu’elle appelle sa « boîte à histoires » pour boire son biberon du matin,
pour l’accompagner dans ses coloriages et surtout pour s’endormir le soir.
Au point que pour ne pas tomber en panne de batterie au mauvais moment,
nous en avons acheté une deuxième toujours chargée.
MERLIN
(ajout du 18 janvier 2022)
L’enceinte Merlin est sortie à l’automne 2021.
Comme j’écoute beaucoup France Culture et un peu France Info,
j’en ai inévitablement entendu parler dans leurs publicités.
Ayant choisi d’abonner ma fille à « J’apprends à lire » et « Les belles histoires »,
j’étais séduite par l’idée qu’elle puisse feuilleter ces magazines
en écoutant leur contenu sur l’enceinte Merlin.
Alors je me la suis procurée.
Clairement, nous la trouvons complémentaire à la Lunii
que nous n’abandonnerions pas pour autant.
Il reste une petite marge d’amélioration pour l’enceinte Merlin.
La force de Merlin, c’est son contenu supplémentaire gratuit
dont un enrichissement régulier est prévu.
Si je devais offrir une boîte à histoires
en permettant aux parents d’ajouter du contenu supplémentaire gratuitement,
c’est assurément vers Merlin que je me tournerais.
Surtout qu’en plus du contenu des magazines il y a un riche contenu radiophonique.
L’autre point fort est qu’il n’y a pas besoin de passer par un ordinateur
pour ajouter du contenu, l’application smartphone suffit.
Ce qui rend la Merlin moins pratique que la Lunii c’est la sélection des histoires.
Bon point pour le classement par grandes catégories.
On y retrouve par exemple les animaux, les héros,
histoires pour rire, contes d’autrefois, contes d’aujourd’hui,
documentaires, histoires musicales, relaxation
et il y a même un bouton coeur pour les favoris !
Mais l’écran de sélection présente des images en couleurs
et reste allumé pendant la lecture du contenu (là où celui de la Lunii s’éteint).
Ce qui pose une difficulté concrète,
c’est que le titre des catégories et des histoires
n’est pas présenté à haute voix
(embêtant pour les enfants non lecteurs) :
il est seulement écrit et défile
(ce qui rend la sélection longue quand on doit attendre
avec patience que le titre défile pour pouvoir le lire jusqu’au bout).
Autre point noir, le son qui ne peut pas être baissé aussi bas que sur la Lunii.
En revanche, peut-être que celui de la Lunii monte moins haut pour son maximum
(ce qui est moins pratique dans un environnement déjà un peu bruyant
ou quand le moteur d’une voiture thermique tourne).
La Merlin a toutefois une prise casque comme sur la Lunii.
Pour la connexion wifi, pas de panique,
elle ne sert que lorsqu’on se connecte avec l’application
pour mettre à jour le contenu de l’appareil
et se désactive aussitôt la tâche terminée.
MAIASAURA
(ajout du 14/02/2023)
Enfin une enceinte (avec prise casque)
qui permet de mettre à disposition de nos enfants
n’importe quel MP3
puisque cette boîte à musique (et histoires)
fonctionne avec une carte microSD.
Désormais, c’est la Maiasaura que je conseille
lorsque l’on veut offrir un tel appareil à un petit,
sans coincer ses parents !
Ma fille ne s’en lasse pas et mes filleuls non plus
(alors qu’ils n’avaient pas accroché avec la Lunii) !
CONCLUSION
Voilà mon retour d’expérience concernant notre choix
d’appareils à raconter des histoires audio pour rester à l’écart des écrans.
J’espère qu’il sera utile à d’autres parents qui ne savent pas lequel choisir.
Vous aurez compris que pour moi,
la palme d’or est décernée à Lunii.
C’est en tout cas celle qui était la plus adaptée aux enfants de mon entourage
et que nous trouvons la plus aboutie
(même si des améliorations progressives sont encore en cours).
La deuxième place revient à Merlin
qui a le mérite de proposer une offre réellement complémentaire
et globalement plus économique
quand on prend en compte la gratuité des contenus supplémentaires
(bon point pour l’offrir en laissant leur liberté aux bénéficiaires).