Fin décembre, j’ai passé tout mon temps de retouche
à écouter en parallèle des interviews de reporters de guerre.
Parmi eux, il y a eu cette vidéo de Véronique de Viguerie.
J’ai été fascinée par les images de grande qualité que j’ai pu y découvrir.
Mais j’ai aussi commencé par être choquée
par la façon qu’elle a eu de vouloir à tout prix
se rendre dans un lieu où personne n’allait pour booster sa carrière.
Heureusement, la suite de son récit m’a montré
les leçons d’humilité qu’elle a rencontrées
et j’ai mieux compris l’engagement qui a suivi de sa part.
Toujours est-il qu’écouter ces grands reporters
m’a remise face à ma petite réalité quotidienne.
J’ai eu un grand sentiment d’inutilité
et en même temps il est très clair pour moi que
jamais je ne prendrais les risques fous que ces professionnels prennent.
En réfléchissant plus loin, j’ai réalisé
que mon domaine de photographie avait son utilité également
puisqu’il documente aussi des évènements de la vie quotidienne,
certes plus familiaux.
Là où ces grands reporters s’attachent à dénoncer des horreurs,
je m’attache à rappeler le positif de la vie.
Là où ces reporters finissent presque tous par désespérer du monde
tellement ils ressentent leur impuissance,
je veille à redonner des signes d’espérance,
des preuves que la joie peut exister même dans certaines épreuves.
Oui, la vie c’est à la fois le bon et le mauvais.
Mais même s’il ne faut jamais nier le mauvais
et qu’il vaut mieux le regarder en face pour avancer,
il est indispensable de savourer le bon
parce que c’est lui qui donne la force et l’énergie d’avancer malgré les difficultés
et de changer le monde à notre échelle.
Après cette minute philosophique,
j’ai aussi eu à coeur de vous partager ma dernière réflexion plus superficielle
au sujet des domaines photographiques qui m’intéressent.
J’ai suivi une formation en ligne sur la photographie de grossesse en studio.
Je ne l’ai pas suivie parce que j’ai l’intention immédiate de créer un studio
mais pour glaner quelques informations que je pourrais ne pas avoir encore eue.
Regarder le travail des autres
dans des domaines qui ne sont pas forcément les miens
est toujours enrichissant.
Mais parfois, j’en viens à douter de ma propre voie pendant cinq minutes.
Sortie de cette formation, j’avais presque envie de monter un studio sur le champ !
Il a fallu que je me recentre sur mes goûts
afin de déterminer quel besoin exact
cette formation avait fait naître en moi.
En l’occurence, quand il n’y a pas d’enfant plus grand,
la séance grossesse est celle qui me met le plus mal à l’aise.
Je ne photographie pas de couples seuls parce que finalement
c’est avec les enfants que je me sens la plus créative.
Cette formation m’a donné des jalons
pour mieux photographier les couples qui attendent leur premier enfant
et mieux sublimer les courbes de la grossesse.
Elle a aussi mis en lumière chez moi un besoin d’efficacité
à travers un enchaînement de poses bien rodé.
Je n’exclus pas la possibilité de monter un studio un jour
(mes problèmes de santé pourraient d’ailleurs m’y obliger)
puisqu’il me semble cohérent de proposer
de faire poser les femmes enceintes
étant donné que je fais déjà poser les bébés.
Un studio dédié à la photographie de grossesse et de naissance
pourrait donc être une piste pour mon avenir photographique.
Mais tant que ma santé le permettra,
il ne pourra que compléter les séances lifestyle
que je propose déjà aux familles
notamment à domicile
puisque ce sont vraiment mes préférées.
Je suis une photographe spécialisée dans la Maternité et la Famille.
L’Allaitement et le Nouveau-Né sont mes sujets de prédilection,
ceux que j’ai envie de mener à la perfection.
Mais je reste une grande accro des séances en famille
qui me permettent de voir grandir vos enfants
et de vous retrouver année après année.
Voici au moins une liste de ce qui ne m’attire pas du tout :
les portraits de couple,
les évènements privés
(mariage, baptême, anniversaire, enterrement de vie de jeune fille…),
la photographie de paysage,
la photographie animalière,
la photographie culinaire,
le nu et le boudoir,
l’architecture,
la guerre,
le reportage de presse.
En revanche, je garde un bon souvenir des quelques portraits de femmes
que j’ai été amenée à réaliser en tête à tête.
De même, quand je vois des photographies médiocres
utilisées par les entreprises,
je n’ai qu’une envie :
leur en créer de nouvelles pour contribuer
à leur donner une image plus professionnelle.
Je n’exclus donc pas d’offrir un jour mes services aux professionnels.