Comment j’ai choisi ma Nounou

J’imaginais pouvoir réaliser mes tâches professionnelles de chez moi
même avec un Bébé.
C’était sans compte sur l’énorme besoin d’attention de ma fille.
Il existe peut-être des bébés qui savent jouer de façon autonome
le temps que Maman accomplisse telle ou telle tâche :
clairement, ce n’est pas le cas de Gabrielle.
Elle a un besoin fréquent des bras
et constant d’attention entièrement tournée vers elle.
Et elle a bien raison d’en profiter !

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Je me suis vite retrouvée à ne plus réussir à tenir les délais informels que je m’étais fixés
(ceux que je n’annonce pas aux clients
mais qui restent mon objectif pour être sûre de tenir le délai officiel).
J’ai rendu quelques séances avec 2-3 jours de retard sur mon délai officiel
et j’ai fini par comprendre que je n’arrivais plus
à réaliser d’autres tâches que celles concernant les commandes à honorer.
Fini la communication et difficile de garder les tâches administratives à jour.
Donc plus de nouveaux clients non plus puisque si vous arrivez jusqu’à moi
c’est d’abord parce que mon travail est arrivé jusqu’à vous d’une façon ou d’une autre. 

Pendant quelques mois, Papa m’a libéré 8 heures éparpillées dans chaque semaine
pour que je puisse avancer dans mon travail
mais quand il a enfin été question de sa reprise de travail
après son arrêt maladie de longue durée (dont je vous parlerais un jour),
il a fallu imaginer une solution plus durable.

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Le mode de garde collectif, c’était hors de question.
Nous nous étions engagés à offrir à Gabrielle une attention privilégiée,
il n’était pas envisageable d’y déroger
au prétexte que je n’arrivais plus à gérer mon activité professionnelle
qui passe évidemment après Elle dans mes priorités.
Nous avons donc naturellement décidé de chercher quelqu’un
qui viendrait s’occuper d’Elle à domicile.
Ainsi, elle ne serait pas perdue dans un nouvel environnement
et surtout je pourrais vérifier si la personne élue
était réellement digne de confiance ou pas.
En effet, l’objectif était que je puisse bosser mais quand même de chez moi.
Donc elle allait s’occuper de ma fille en ma présence
et je n’envisagerais de prendre des rendez-vous à l’extérieur
qu’après avoir pu vérifier qu’elle s’occupait de ma fille comme je l’entendais. 

Je me suis inscrite sur l’espace des particuliers employeurs de Pôle Emploi
afin d’accéder aux profils des candidats à un tel « poste »
et j’ai fait tous mes calculs grâce au site PajEmploi.
Pour 8 heures de garde hebdomadaire,
ce choix nous coûte une centaine d’euros par mois
contre une trentaine d’euros en mode de garde collectif (crèche ou gardienne agréée). Peu nous importait, c’est la sécurité de Gabrielle qui primait.
Pôle Emploi m’a même appelée, étonné de voir
que j’avais créé mon compte pour employer
là où la plupart créent le leur au moment de licencier leur personnel de maison.

Lorsque j’ai épluché les annonces, j’ai supprimé d’emblée les profils trop sévères
ainsi que ceux qui ne semblaient pas avoir d’affinité particulière pour les enfants
au vu de leur historique professionnel.
J’ai repéré 2-3 profils qui prônaient l’éducation bienveillance,
le respect du rythme de l’enfant et la communication non violente.
Mais je ne les ai pas contactés.
J’ai fait une annonce sur Facebook avec des images illustrant
la souplesse que j’attendais de la personne qui s’occuperait de mon Bébé d’Amour :
ces magnifiques photos d’une de nos matinées que Paul Le Brun avait réalisées
et que vous pouvez retrouver sur son site.
Je voulais qu’il soit clair que je n’attendais pas un cadre
mais quelqu’un qui la suivrait dans toutes les activités qu’elles demanderait
(rien n’est jamais dingue non plus : nos enfants ont des désirs simples tout de même !).

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Et là, le scénario que je n’aurais même pas osé imaginer.
Une amie de ma mère qui avait déjà créé un joli lien avec Gabrielle s’est proposée.
Je n’aurais pas pu rêver mieux !
Je lui faisais déjà toute confiance,
je savais qu’elle saurait prendre soin de Gabrielle avec douceur et sans sévérité,
qu’elle la suivrait dans tous ses « délires » :
pâte à modeler, vélo, balançoire,
monter le toboggan à l’envers parce que c’est bon pour la motricité,
marcher pieds nus, se baigner dans la fontaine, manger dans son assiette,
la porter dans ses bras même pour une longue marche
(elle a tellement plus d’énergie que moi de ce côté là!),
peinture avec les doigts, chasse aux galets peints avec Love On The Rocks,
grimper sur tout ce qui se présente, manger des mûres, lire des livres à gogo,
chanter sans s’arrêter, lui donner les clefs de sa voiture,
lui prêter ses lunettes de soleil et la laisser pousser sa poussette
quitte à ne même pas faire la sieste.
Voilà.
La laisser être elle et l’accompagner dans tous ses désirs de découverte.
La laisser être un enfant et d’abord un bébé.

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Merci Fabienne d’être qui tu es,
merci de t’occuper aussi joliment de ma petite Gabrielle.
Merci parce que je sais qu’elle est tellement bien avec toi
que je n’ai aucune culpabilité quand je te la laisse.
Merci de la gâter et de la laisser être qui elle est,
de lui permettre de s’épanouir
et de faire des choses que je ne suis même pas physiquement capable de lui offrir.
Merci pour cette pause du jeudi : la mienne et la sienne.
Merci.

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